09/01/2015
GARIBALDI, LE NIÇOIS HEROS DES DEUX MONDES
Héros de toutes les indépendances, artisan de l'unité italienne, Giuseppe Garibaldi est né à Nice en 1807. Il débute sa vie de voyageur comme mousse à l'âge de 13 ans.
Proche du mouvement "Jeune Italie" du socialiste Mazzini, il est condamné à mort pour avoir participé au soulèvement des Carbonari de Ligurie. Il s'embarque alors en 1834 pour l'Amérique, où il s'engage dans la révolte du Rio Grande contre le Brésil.
Obligé de fuir après la défaite, il se met au service de l'Uruguay en lutte contre l'Argentine et remporte avec sa légion, la victoire décisive de San Antonio.
De retour en Europe en 1848, avec sa légion, il soulève l'enthousiasme des peuples partout où il passe et particulièrement à Nice. A Rome en 1849, ville qu'il a investi à la tête de ses hommes, il proclame la République déclenchant une réaction internationale. Assiégé par une coalition franco-autrichienne, il échappe à l'encerclement et parvient à battre en retraite à travers toute la péninsule. Il doit alors s'exiler et choisit les Etats-Unis.
A partir de 1856, il lutte pour l'unité italienne. Il organise en 1860 l'expédition des Mille, à la tête d'une légion de mille hommes volontaires de tous pays, revêtus de la célèbre chemise rouge qui conquiert la Sicile, puis Naples, le rendant populaire dans le monde entier.
La France est envahie en 1870, il accourt à son secours avec une légion de 5000 hommes, stoppant une armée de 40000 Prussiens à Dijon.
Bien que n'étant pas candidat, quatre départements français l'élisent comme député (dont la Côte d'Or et les Alpes Maritimes). Mais en 1871, il ne répond pas à la Commune de Paris, qui l'avait nommé généralissime. Devenu député italien en 1875, il se retire bientôt à l'île de Caprera, où il meurt en 1882.
Le flambeau est repris en 1914, lorsque son fils Ricciotti forme une nouvelle légion garibaldienne pour venir se battre aux côtés des Français. Le glorieux Garibaldi reste le symbole de l'éveil de la démocratie dans le monde.
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28/12/2014
JEAN HONORE FRAGONARD, PEINTRE PROVENÇAL
Né à Grasse le 5 Avril 1732 d'un père ouvrier gantier, Jean Honoré Fragonard quitte sa ville quatre ans plus tard pour la capitale.
Il fréquentera les ateliers de Chardin, puis de Boucher, pour remporter enfin le prix de Rome qui prélude à un séjour de trois ans en Italie de 1756 à 1759. Il découvre la villa d'Este et la fameuse école de peinture de Naples. Sa carrière est brisée par la Révolution.
Après la tourmente, David lui obtient un poste de conservateur au Muséum, mais il sera incapable de s'adapter au goût nouveau. Le 22 Août 1806, alors qu'il était entré dans un café pour déguster une glace, il succombera à une congestion.
La famille du grand peintre Fragonard fut une pépinière d'artistes : le fils Evariste, le petit-fils Théophile ainsi que sa femme Anne Gérard, sa belle-sœur Marguerite sont les plus connus.
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02/12/2014
FÉES, SORCIÈRES ET SORTILÈGES DANS LES ALPES MARITIMES
Il fallait découvrir ce peuple magique, sorti d'un autre siècle. Sujet léger? Pas vraiment. Ces petits récits, qui peuvent paraître anodins, ont en fait une grande valeur ethnologique. Liés étroitement aux villages du haut pays, ils révèlent des éléments de la vie quotidienne.
Jusqu'à présent, aucune étude globale n'avait été réalisée pour comptabiliser le nombre de contes et légendes fantastiques, dans le Comté de Nice. C'est chose faite avec Edmond Rossi. Ce dernier s'est livré à un patient recensement, complété par une enquête sur le terrain dans les vallées du Mercantour, pour traquer ces personnages de légendes. Ce chercheur a ainsi comptabilisé quatre-vingts récits mettant en scène des « fada » (fée). « masca » (sorcière) et autre « cousse » (esprit espiègle invisible) ...
Les plus anciens remontent au XVIIle siècle et perdurent encore aujourd'hui. Cette littérature orale très riche ne découle pas de grand procès en sorcellerie, puisqu'il n'y en a eu peu dans le Comté de Nice. Selon une théorie, elle aurait été alimentée par la diabolisation des francs-maçons, au XIXe siècle, dépeints comme des sorciers faisant sabbat au clair de lune...
Et des histoires, Edmond Rossi en raconte. Comme celle de ces fées, cachées dans des grottes près d'Utelle qui attendaient la livraison de boudins confectionnés par les villageoises. « Les ménagères étaient terrorisées à l'idée que ces mets ne soient pas au goût des « fadas ».La sanction tombait. alors, comme un couperet, avec des tracas assurés tout au long de l'année. »
Tous les villages possèdent des récits mettant en scène des fées plus ou moins maléfiques.
Comme sont nombreux également les contes sur les « cousses », êtres invisibles qui peuplaient les champs, les chemins et les maisons, pour jouer de mauvais tours aux villageois. « Il y a un récit, que l'on retrouve partout dans la littérature orale du Comté et qui explique l'inexplicable. Il raconte comment une mère de famille ayant laissé tout seul son enfant à la maison pour vaquer ses travaux des champs, le retrouva le soir, enfermé au grenier, avec un « calen » (lampe à huile). coincé dans la bouche. Selon ce conte il ne fallait y voir aucun mystère, juste une facétie jouée par un « cousse »
Ces contes et récits, répertoriés, disséqués et racontés par Edmond Rossi trouvent un prolongement dans ses « Contes et Légendes du Pays d’Azur » publiés aux Editions Sutton.
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