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29/07/2006

AU VILLAGE PERCHE DU BROC : UNE SOURCE BIENFAISANTE

Extrait des « Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes », publié en 2002 chez Equinoxe Editions à Saint Rémy de Provence.

AU BROC, LA SOURCE MIRACULEUSE DE SAINT GERMAIN

En quittant le village perché du Broc, au Nord en direction de Bouyon, prendre la D201, petite route étroite qui aboutit au quartier Sainte Marguerite, où s’élevait jadis le village disparu des Dos Fraïres. A un kilomètre du village, un oratoire restauré se dresse sur le bord gauche du chemin. Dans la niche, une statue mitrée de Saint Germain, portant crosse, domine une petite fontaine où coule l’eau fraîche. Une sébile en pierre scellée dans le mur attend les offrandes des fidèles. Saint Germain est ici chez lui depuis le jour où il fit halte au Broc, sur la route de Ravenne où il décédera en 448.

La légende rapporte qu’un mendiant aveugle fut guéri là, grâce à des ablutions faites avec l’eau de la fontaine où s’était désaltéré le saint. Après cet événement mémorable, le quartier portera les noms successifs de la Germaine et de Saint Germain. Celui qui combattit dix sept ans durant l’hérésie en Grande-Bretagne avait auparavant à Paris consacré à Dieu Sainte Geneviève en 430. Il se rendit ensuite en Italie pour rencontrer l’Impératrice Placidie, afin de plaider la cause des peuples d’Armorique opprimés par Syagrius.

Cet évêque d’Auxerre, paré de toutes les vertus sacerdotales, est vénéré au Broc depuis des siècles. De nos jours, la fête patronale du village coïncide avec celle du Saint célébrée le 31 Juillet.

Déjà en 1312 (selon Caïs de Pierlas), il est question du prieur de Sancto Germano, donc d’un religieux à la tête d’un prieuré installé sans doute à proximité de la fameuse source miraculeuse.

Le même lieu est cité en 1589 par Joseph Brès : « En 1589, au début de l’année, le sieur de Villeplane, chevalier, vient avec deux compagnies où il y avait bien 500 hommes celle du dit chevalier et du sieur son frère le cadet, celle du baron de Castellet et autres, vinrent se loger près du Broc en un lieu appelé Saint Germain de la Commanderie de Saint Jean, et demandèrent à y entrer, ce que leur étant refusé, passèrent à Saint Paul qui tenait pour le parti de la Ligue. »

La commanderie de Saint Jean dépendait de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenu au XVIIème siècle l’ordre des chevaliers de Malte, au destin plus heureux que celui de leurs frères Templiers.

Puis tout s’amplifie, mais cette fois-ci au Broc, où sont signalées des reliques de Saint Germain. Il n’est plus question de prieuré, probablement abandonné ou détruit.

Les reliques, provenant sans doute de l’ancien monastère, sont signalées par Doublet en 1604 dans l’église du Broc. Il s’agit d’un bras en bois, contenant quatre petits os enveloppés d’une étoffe rouge. Crillon, autre chroniqueur, nous indique en 1705 que le buste en bois de Sainte Marie Madeleine contient une once d’un doigt, celui de Saint Germain, évêque d’Auxerre.

Enfin, aux alentours de 1860, le bras disparaît et les reliques seront placées dans un buste doré représentant Saint Germain.

La tradition des vertus curatives de l’eau de la source de Saint Germain sur les affections des yeux s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Le secret est transmis de bouche à oreille et chacun recueille pieusement l’eau qui guérit pour l’emporter.

Une analyse scientifique en laboratoire nous apprendrait sans doute toutes les données qui aboutissent à la savante composition de l’eau de la source miraculeuse. A moins que, comme pour toutes les fontaines saintes, l’eau lustrale de la source issue de la terre mère origine de la vie suffise à guérir par ses seules propriétés surnaturelles. Si les fontaines sacrées sont en général prétexte à pèlerinages, nous n’avons pas trouvé ici trace de ce type de vénération.

Amoureux des choses du passé et soucieux de protéger notre patrimoine local, M. et Mme Caméra, voisins immédiats de la source et de son oratoire, ont entrepris avec l’aide de la municipalité du Broc de réhabiliter le modeste monument menacé dans sa survie.

Aujourd’hui, ce touchant édicule attend votre visite, n’oubliez pas votre bouteille, vous serez alors à même de vérifier si l’eau conserve tout son pouvoir magique.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

26/07/2006

LE VERITABLE TRESOR DES TEMPLIERS

UNE AGRICULTURE SANS IRRIGATION, GRACE A UNE METHODE HERITEE DES TEMPLIERS

Voici deux jours un reportage télévisé sur FR3 présentait une méthode révolutionnaire permettant de cultiver des légumes sur les terres arides des Causses sans la nécessité d’arroser. Le principe était basé sur l’emploi de copeaux de bois frais qui en pourrissant restituaient, grâce à des bactéries, de l’humidité  propre à favoriser une agriculture sans irrigation.

Déjà au XIIIème siècle les Templiers, maîtres dans l’art d’exploiter de vastes domaines en Languedoc et en Provence, utilisaient une méthode semblable inspirait de celles développées au Moyen-Orient où ils avaient colonisé les terres conquises sur les Musulmans.

Dans mon livre « Les Templiers en Pays d’Azur » (ALANDIS –EDITIONS, CANNES) il est rappelé que les Templiers ont exploité au XIIIème siècle, dans les Alpes Maritimes, 724 tenures avec 654 membres de l’Ordre.

Après avoir réduit le morcellement de leur terres, ils entreprendront de cultiver scientifiquement leurs parcelles, grâce à l’assolement triennal, combinant différentes espèces de céréales, afin d’éviter l’épuisement des sols.

La culture biologique, mise au point à partir de divers composts adaptés à la nature du sol et aux difficultés d’irrigation, s’inspirait de traditions agricoles pratiquées au Moyen-Orient et que les Templiers découvrirent et rapportèrent en Occident.

Nous avons eu le privilège de retrouver à l’Institut d’études méridionales de Toulouse un écrit de Don Petrus Vallès, moine bénédictin de l’abbaye de LAGRASSE,  expliquant la méthode employée au Moyen-Age par les Templiers.

Une expérience inspirée de ce texte aboutit au XVIIème siècle à des résultats spectaculaires dans le domaine de l’abbaye de Sainte Polycarpe.

Aujourd’hui, la menace de sécheresse actualise ces méthodes d’un autre âge, propres à assurer le succès d’une agriculture à la fois biologique et sans irrigation.

Si vous désirez connaître la méthode point par point, adessez votre demande par e-mail à edmondrossi@wanadoo.fr réponse vous sera faite.

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23/07/2006

LE PAYS D'AZUR, UNE REGION FORTIFIEE

DES FORTIFICATIONS ET DES HOMMES

Les Alpes Maritimes possèdent le plus grand nombre de villages perchés de tout le bassin méditerranéen, à des altitudes variant de 350m à 1600m. Leur mode de vie agropastoral est resté longtemps protégé, au bout de chemins sinueux surplombant des gorges et des clues autrefois dangereuses et impénétrables.

Lieux difficiles d’accès, isolés, leur charme de petit monde clos et moyenâgeux restitue l’image des premiers villages.

Bien qu’il soit reconnu qu’on se défende mieux sur un sommet, le phénomène est ici accentué par la pression de la menace sarrasine qui s’opéra du VIIIème au Xe siècle, ramenant la population des plaines et des vallées sur les hauteurs.

Ce mode de positionnement élevé est une continuité du passé, lié à la nature d’un sol rocheux qui se décline de la pierre sèche des terrasses, à celle taillée pour les maisons et les donjons ou creusée pour les citernes.

Qualifiée de civilisation du rocher ou de la pierre, celle-ci débute dans les Alpes Maritimes dès la protohistoire avec les « castellaras », ces solides fortifications faites d’énormes blocs superposés dressées sur des éminences.

Les 350 citadelles de ce type dénombrées dans le département ne seront que les ancêtres des futurs villages du Moyen Âge.

Lorsqu’au tournant de l’an mille un puissant élan mystique s’empare de la région libérée des Sarrasins, la côte et les vallées se hérissent peu à peu d’églises et de villages ecclésiaux, fortifiés de châteaux et donjons, véritables joyaux architecturaux.

Certains de ces sites ont su résister à l’épreuve du temps et des guerres, pour faire des Alpes Maritimes un des départements les mieux dotés en matière de villages perchés, fortifiés d’un château.

Lorsque va naître le castrum, avec ses ruelles étroites et ses hautes maisons construites sur des pitons rocheux ou accrochées au bord d’un plateau, la volonté évidente des bâtisseurs sera de rassembler la population autour du château et de l’église.

Une approche attentive de ces monuments nous est permise pour écouter, appuyé aux pierres tièdes, les frôlements de la brise qui en raconte l’histoire.

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