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21/02/2015

HENRI SAPPIA UN VISIONNAIRE PROGRESSISTE

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Henri Sappia dont la personnalité controversée et l'érudition ont marqué la fin du XIXème siècle a contribué à l’évolution historique du Comté de Nice.

Henri Sappia est né le 17 avril 1833 à Touët de l’Escarène, il passa son enfance à Nice où il fit ses premières études. Jeune homme, il quitta Nice, y revenant quelques fois pour de brefs séjours.

Après un demi-siècle d’absence et de vie tumultueuse, il put enfin, au soir de sa vie, se réinstaller dans cette ville qu’il aimait et dont le souvenir ne l’avait jamais quitté.

Il passa les dix dernières années de sa vie à exhumer et à glorifier le passé de Nice et du pays niçois et en fondant l’Académia Nissarda ainsi que la revue Nice-Historique, toujours existante aujourd’hui.

Décédé le 29 septembre 1906, dans son modeste logis du 28 rue de la République, à Nice, ses obsèques eurent lieu le matin du 1er octobre. Il fut inhumé au cimetière de Caucade, dans quelques mètres de terre attribué à titre gracieux par la municipalité de l’époque, ceci en considération des services éminent qu’il avait rendus à Nice.

Sa vie fut une aventure et un combat pour la liberté.

Titulaire de quatre doctorats des universités de Turin et de Naples, Henri Sappia ne fut pas seulement un grand érudit, mais aussi un grand défenseur de la liberté en Europe.

Conspirateur, propagandiste des idées nouvelles, révolutionnaire progressiste et grand défenseur de Nice, il fut trois fois condamné : la première pour avoir conspirer contre le tyran Ferdinand II de Naples, la seconde pour avoir comploté contre Napoléon III, et une troisième fois par contumace pour sa participation à la Commune de Paris !

En février 1871, après les élections qui donnèrent une écrasante majorité aux indépendantistes niçois, il assista à l’invasion militaire de Nice. Il relata cet événement et tous les détails des turpitudes de l’administration impériale à Nice dans un livre, Nice-contemporaine, qui dénonçait également la bourgeoisie niçoise corrompue laquelle, par vénalité, avait vendu Nice à Napoléon III.

Il partit pour Londres afin de faire imprimer cet ouvrage capital pour les Niçois.

Mais tous les exemplaires furent saisie à la frontière et détruit par la police française. Il n’en resta que quelques rares exemplaires, dont un fut traduit en français et réédité récemment.

Son côté visionnaire s'inspire de sa parfaite connaissance d'une région dont il percevait tous les aspects de son évolution vers le futur.

Aujourd’hui un boulevard de Nice perpétue le souvenir de ce grand visionnaire qui lutta inlassablement pour l’évolution de son pays vers la liberté et la démocratie.

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edmondrossi@wanadoo.fr

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