Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/01/2014

JEAN DOMINIQUE BLANQUI ET AUGUSTE BLANQUI

LIBERTÉ ENCHAINÉE.jpg

La Trinité, commune située au Nord de Nice, vit naître Jean Dominique Blanqui qui y fit ses classes à l'école du curé du village en cette fin du XVIIIème siècle. Son oncle Nicolas, chapelain de l'endroit, le fait admettre au collège des Jésuites de Nice. Un document de 1788 atteste de son retour à la Trinité pour vendre au notaire sa part d'héritage venue de l'oncle Nicolas, comprenant "une maison au quartier de la Tour, une terre au quartier Scarella à Drap et les forêts de Boutin et du Grand Buosc".

Il devient professeur de philosophie et d'astronomie au collège royal de Nice. J.D. Blanqui est un ardent partisan du rattachement à la République. Elu député à la Convention, il sera emprisonné pendant un an, accusé ''d'avoir conspiré". Libéré à la chute de Robespierre, il sera chargé de mission dans le Sud-Est, alertant le ministre de l'Intérieur sur les exactions de l'armée et la mauvaise gestion (!) de la ville de Nice.

Il est nommé juge au Tribunal des Alpes-Maritimes et Sous-Préfet de Puget-Théniers en Avril 1800. Cet administrateur intègre fut aussi un romantique.

 

En 1794, dans sa prison, il tomba amoureux d'une fillette de 13 ans, nièce de sa logeuse, qui venait de temps à autre lui apporter des douceurs.

Il épousera Sophie de Brionville, lorsque celle-ci aura ses 17 ans ; huit de leurs dix enfants survivront. A la chute de l'Empire, ni Victor Emmanuel, ni Louis Philippe n'acceptèrent ses services. Il mourut à Paris victime du choléra le 1er Juin 1832, oublié de tous.

Le rattachement des "Alpes-Maritimes" (il est à l'origine du nom en 1793) n'interviendra qu'en 1860, la plaque rendant hommage à ce zélé propagandiste de l'union de Nice à la France, ne sera posée que le 27 Mai 1960 à l'occasion du centenaire.

Deux de ses fils devinrent célèbres : l'économiste Adolphe, mais surtout le révolutionnaire Auguste Blanqui. Louis Auguste Blanqui est né à Puget-Théniers le 12 Pluviose an VII. Après des études au collège de ce bourg de la vallée du Var, devenu sous préfecture, il part pour Paris où il s'affilie aux sociétés secrètes. Prenant part aux divers complots qui se trament de 1827 à 1871, il participe activement aux journées insurrectionnelles de 1848. Condamné à mort, il passera par période, plus de 36 ans de sa vie en prison, avant d'être amnistié en 1879. Celui que l'on a glorieusement appelé "l'enfermé" a été accusé par la rumeur d'avoir révélé les détails du complot qui fit condamner ses camarades Barbès et Martin-Bernard. Il mourut à Paris en 1881.

Sur la place de Puget-Théniers, une statue est dédiée à sa mémoire, intitulée "l'Action enchaînée", cette œuvre du sculpteur Maillol, représente une femme nue aux formes plantureuses, les poignets liés dans le dos.

Pour en savoir plus, consulter le livre « Histoires et Légendes du Pays d’Azur » d’Edmond ROSSI. Pour obtenir cet ouvrage contacter : edmondrossi@wanadoo.fr

Les commentaires sont fermés.