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25/03/2013

A ROURE, BALCON DE LA TINÉE...

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DES FOUS AU CURE DEVERGONDÉ ...

Roure, situé dans une sorte d’amphithéâtre perché, s’étale au-dessus d’un à pic dominant la vallée de la Vionène. Exposé plein Sud, il offre une vue panoramique sur la vallée de la Tinée. Roure est surnommé le « balcon de la Tinée ».

Le matin, tout le val de la Tinée est couvert de nuages ressemblant à une mer. Le plus hardi des Rourois de l’époque, croyant que c’était de l’eau fit le pari de se rendre à Marseille. Il décida de plonger, en indiquant que si tout allait bien, il sifflerait afin qu’ils en fassent autant. Malheureusement dérangé, un merle siffla et tous suivirent !

Sur le plateau dominant le village a été construite au XVème siècle, après les épidémies de peste, la chapelle Saint Sébastien et Saint Bernard. Classée monument historique, elle renferme des fresques murales réalisées en 1510 par André de Cella. Il s’agit de six panneaux consacrés à Saint Bernard de Menthon et six à Saint Sébastien. Sur le mur du fond, le Christ sort d’un tombeau en forme de sarcophage. Au-dessous, dans une niche peinte en trompe l’œil, Saint Bernard tient le Diable enchaîné à ses pieds. A gauche, Saint Sébastien est percé de flèches. La fresque dite « des Vices » est unique par son réalisme.

En 1427, le péché de chair fut commis à Roure entre Delphine, femme de Jean Bovis et l’abbé Pierre Blanqui. La communauté, scandalisée par cet acte, demandera 83 ans plus tard à Andréa de Cella, de représenter le châtiment réservé à ceux qui ont fauté par la chair. Cette fresque, où des diablotins noirs chevauchent la malheureuse coupable dénudée, se veut présenter un rôle moralisateur dans ce village comptant alors 480 habitants.

Ce témoignage atteste par delà les siècles de la passion éternelle des hommes et de la pérennité des dangers qu’ils encourent.

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

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