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15/10/2011

LE CHÂTEAU MÉDIÉVAL DE TOURETTE LEVENS

 

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Le vieux village de Tourrette et son château s’élèvent sur la pointe d’un éperon, alors que le bourg plus récent s’étage plus bas sur une déclivité formant un petit col.

A la fin du Xe siècle, Tourrette et ses dépendances sont entre les mains de la famille seigneuriale de Nice. Nous avons vu à propos de Revel qu’en 999 Odile et son époux Miron (issu de cette lignée et premier seigneur de Tourrette) lèguent une part de leurs biens à l’Abbaye de St Pons. Au début du XIIIème siècle, le fief de Tourrette passe dans le domaine des Chiabaudi (devenus plus tard Chabaud), détenteurs d’une part de celui de Châteauneuf.

En effet, en 1230 la lignée de Guillaumes de Châteauneuf s’éteint faute de descendance dans la famille de Raymond Chiabaudi.

C’est ainsi que les Chiabaudi vont posséder de temps immémorial le fief de Tourrette, puis par la suite ceux voisins d’Aspremont et Saint Blaise. L’ancien castrum de Torretas prendra la dénomination de castrum Torritoe Chiabaudorum.

Présent sur la Liste des Castra dès 1232, dans les Statuts de Fréjus (1235), puis dans l’Enquête de Charles d’Anjou (1251-52) et enfin dans la Viguerie de Nice (1325). Tourrette nous laisse admirer aujourd’hui un magnifique château féodal classé Monument Historique. La famille Chabaud va se perpétuer à Tourrette y dominant nettement même s’ils partagent la co-seigneurie avec d’autres feudataires dans des proportions variables et suivant les époques.

Ce n’est que le 17 avril 1671 que le Duc de Savoie élève Tourrette au rang de comté, instituant au profit de l’aîné les partages successoraux. C’est l’époque où le dernier des Chabaud laisse le fief à une nièce, Marie-Anne Peyrani, mariée au vassal François Canubio de Torrisella. Le fief appartient alors à cette famille.

Il faut grimper vers le vieux village pour découvrir des vues se développant vers les montagnes et les vallées environnantes et aboutir aux ruines du vieux village regroupées au pied de l’ancien château partiellement restauré.

L’édifice se présente comme un donjon carré à créneaux avec logis attenant et une enceinte fortifiée. Datable du XIme siècle, il offre l’aspect massif et sévère de ces constructions féodales primitives.

A l’origine de la toponymie du lieu, la Tour a marqué l’Histoire de ce fief. De plus et  c’est ce qui expliquerait le pluriel de Tourrette à ses débuts et jusqu’en 1860, le château possédait quatre tours, lesquelles figurent sur le blason des Chabaud. Trois furent détruites au cours des siècles et le château pillé à la Révolution.

Une branche des Comtes de Chabaud abandonnera Tourrette et ses abords pour s’installer dans la lointaine région du Perche.

La devise des Chabaud (francisés en Chabot) inspirée des quatre tours de leur château est : « Tant vaut l’homme, tant vaut la tour ». Ce qui en dit long sur l’importance de celle qui subsiste !

Après avoir été propriété privée, le château a été acheté par la municipalité pour devenir un espace culturel.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

 

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com 

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