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12/11/2010

DE GAULLE A NICE LE 9 AVRIL 1945

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DES SACRIFICES INUTILES ?

 

Le 9 avril 1945 le Général de Gaulle est à Nice, se  comportant comme le chef des armées, il trouve place Masséna une tribune proche de la frontière alpine depuis laquelle il pourra annoncer solennellement l’offensive finale destinée à libérer les dernières portions du territoire azuréen, mais aussi et surtout, dans la vision géopolitique gaullienne, franchir les Alpes afin de laver l’affront du 10 juin 1940 et occuper des gages territoriaux dans le Val d’Aoste, le Piémont et la Ligurie, dans la perspective d’un traité de paix rigoureux avec l’Italie.

Le 10 avril 1945, les unités françaises de la 1ère DFL, du bataillon d'infanterie de marine du Pacifique (BIMP), des éléments mécanisés du 1er régiment de fusilliers marins, soutenus par l’artillerie et l’aviation, lancent l'assaut sur les positions allemandes de l’Authion. Après des combats difficiles, le fort de Mille Fourches tombe le 11 avril 1945, suivi du fort de la Forca et du fort du Plan Caval. Le 12 avril, enfin, le fort de la Redoute des Trois Communes est pris d'assaut par un char soutenu par cinq soldats volontaires. Au terme d'une ascension périlleuse, le caporal Césaire Le Mercier, un breton appartenant au 1er BIMP, pénètre seul dans l'ouvrage et en ressort avec 38 prisonniers. L’ensemble du front allemand s’effondre le 24 avril 1945.

Plusieurs centaines de soldats des deux camps, ont laissé leur vie dans cette bataille dont 280 tués et 644 bléssés dans les rangs de la 1e DFL et du 3e RIA. Cette bataille,  l’une des dernières sur le territoire français permit d’ouvrir le chemin des crêtes italiennes, afin de permettre aux troupes françaises de poursuivre vers le Piémont conformément aux ordres du général de Gaulle, désireux d'occuper des territoires en vue d’obtenir des modifications frontalières lors des futures négociations de paix. Cette attitude française conduit à des tensions et des accrochages avec les alliés américains désireux d'empêcher le dépeçage des territoires italiens par des vainqueurs revanchards.

Depuis, il a été reproché au général de Gaulle le sacrifice inutile des troupes françaises à un mois de la fin de la guerre par pure ambition géopolitique.

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