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"UN PEU D'HISTOIRE" LES CHRONIQUES DE "NICE MATIN"D'EDMOND ROSSI

1887: UN TREMBLEMENT DE TERRE DÉVASTATEUR

1887: UN TREMBLEMENT DE TERRE DÉVASTATEUR

L’actualité met en avant les pertes de vies humaines et les destructions des tremblements de terre. Les Alpes Maritimes restent exposées aux séismes qui ont marqué son histoire. Le plus dévastateur date de 1887. Voici résumée la terrible chronique du tremblement de terre du mercredi des cendres du 23 février 1887 à 6h20, 6h30, 6h40 et 8h50 dans les communes notre secteur, d’après « Les Tremblements de Terre dans les Alpes Maritimes » d’André Laurenti.
La Colle sur Loup
Triste réveil pour un lendemain de Mardi gras. Les maisons oscillaient sur leur base, des craquements sourds se faisaient entendre et tout le monde se précipitait
dans la rue, les uns à peine couverts d'un manteau, les autres dans le simple costume de nuit.
L'église paroissiale était bondée de femmes qui étaient allées prendre les "Cendres", au moment où le curé se retournait vers les fidèles, un morceau énorme de plâtre se détachant du plafond, venait se briser à ses pieds, la voûte de la nef principale se fendait et les chandeliers étaient renversés.
La panique s'empara de tous les fidèles qui se précipitèrent en criant, vers les portes s'entassant et se piétinant.
Une dame âgée a été piétinée et transportée évanouie à moitié asphyxiée. Les habitants hésitèrent à regagner leurs demeures, car toutes furent remplies de crevasses. Partout les cheminées ont été renversées et de nombreux plafonds se sont effondrés. La tourelle du château de Montfort a été fortement endommagée. Des pierres qui formaient un ornement en saillie, ont été projetées au sol tombant aux pieds d'une fermière.
Il n'y eut aucun accident grave à déplorer, tout se borna à des dégâts matériels.
Cagnes-sur- Mer
La ville a peu souffert, on déplore quelques dégâts matériels et des chutes de cheminées et de plafond.
Un témoin raconte que le mur de soutènement de la placette dans le haut de Cagnes s'était en partie lézardé.
Saint-Laurent-du- Var
D’après la presse, la plus forte secousse dura environ vingt secondes. Tout le monde fut sur pied et la plupart sortirent en chemise dans la rue. Un cultivateur effrayé sautant par la fenêtre se cassa une jambe. Au moment du séisme, la majorité des lits se déplacèrent au milieu des chambres. Quelques antiques et monumentales cheminées furent projetées dans la rue avec fracas et des façades se lézardèrent. Par ailleurs, on déplora un mouvement de panique à l'église où les fidèles et les officiants se précipitèrent vers la porte. On eut à signaler quelques évanouissements.
Plusieurs familles campèrent en plein air, dans les campagnes.
Gattières
Toutes les maisons ont été fortement secouées. Seul l'édifice scolaire a réellement souffert. En effet, les cloisons qui étaient déjà lézardées menacèrent de s'effondrer. Par ailleurs, il a été constaté que les eaux du lavoir public et la Fondayrar sont devenues troubles.
Carros
Les maisons ont été prises d'une sorte de mouvement convulsif qui a fait craindre un instant pour la sécurité des gens.
Si les habitants sont sains et saufs, indiquera la presse, il n'en est pas de même des bâtiments. L'église s'est fendue de haut en bas sur deux de ses façades et la voûte menace ruine. La mairie a également souffert, le presbytère est fortement lézardé et l'ancien château de la famille Blacas a éprouvé de notables avaries.
De nombreuses maisons sont endommagées, plusieurs cheminées ont été détruites et des toitures menacent ruines.
Au lever du jour, les gens ont été frappés de torpeur en voyant le clocher de l'église osciller d'une façon désordonnée néanmoins il a tenu bon.
Tout le monde par la suite, a bivouaqué dans les champs.
Selon les Archives communales, vingt-sept habitations subirent des désordres, parmi lesquelles trois furent partiellement détruites.