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"UN PEU D'HISTOIRE" LES CHRONIQUES DE "NICE MATIN"D'EDMOND ROSSI

LA GAUDE ET SON CHATEAU ATTRIBUÉ AU TEMPLIERS

LA GAUDE ET SON CHATEAU ATTRIBUÉ AU TEMPLIERS

LES TEMPLIERS AU CHÂTEAU DE LA GAUDE,
MYTHE OU RÉALITÉ ?
Le château de La Gaude et sa chapelle, aujourd’hui placés sur la commune de Saint Jeannet, ont souvent été signalés des auteurs (Moris, Raynaud, Boniffacy) comme le siège d’une commanderie templière.
A la saisie de ses biens, le Temple comptait 5 services à La Gaude et à Trigance, en propre une terre en friche et 4 redevances de services fonciers.
Les services qu’y détenait l’Ordre n’ont fait qu’attiser davantage une polémique qui mérite quelques explications.
L’éminent médiéviste J.C. Poteur suppose l’existence d’un modeste château sur le site, dès le début du XI ème siècle. Vers 1230, le Comte de Provence renforce le "castrum" de La Gaude, en édifiant une solide forteresse dont quelques structures sont encore apparentes dans le château actuel. Le fief est cédé à Romée de Villeneuve, il restera, avec des fortunes diverses, dans les mains de sa famille.
J.A. Durbec, spécialiste du Temple dans la région, signale que le château et la petite église romane Saint Pierre voisine, relevaient des biens que gérait Guillaume d’Eze, au bénéfice de l’Ordre. Il ajoute : « mais rien ne permet d’identifier avec certitude au moyen d’un signe de propriétaire ou autrement un seul de ces immeubles ».
Où certains ont vu un «un grand palais de Templiers », L. Dailliez plus formel, affirme : « Le château de La Gaude n’appartint jamais à l’Ordre du Temple…Les Templiers ne possédaient à La Gaude que six arpents de terre. ».
Plus nuancé E. Boniffacy, auteur d’une monographie sur La Gaude, leur attribue l’église de Saint Pierre, proche du château, à cause de ses ouvertures latérales caractéristiques et du choix de Pierre particulièrement vénéré par les Templiers. Cette ancienne bâtisse n’est plus aujourd’hui qu’une remise agricole sans prestige qui achève de se dégrader.
Le mystère des origines templières des deux édifices s’épaissit encore, lorsqu’on apprend que le 6 juillet 1338 une transaction s’opère au château, «en la terrasse de Guillaume de Isia » (Guillaume d’Eze ) attestant de la présence en ces lieux de l’intendant des biens du Temple. Trente ans se sont écoulés depuis la rafle fatale aux Templiers, il semble que les biens qu’ils avaient affermés à ce personnage dont le château et l’église, aient été conservés par celui-ci probablement au bénéfice des Hospitaliers.
Là encore, la présence mythique des Templiers s’accompagne d’un trésor, propre à enflammer bien des imaginations et non des moindres, puisque l’une des dernières possédantes des lieux l’actrice Viviane Romance nous avait confié avoir fait procéder à des sondages méthodiques, à l’occasion d’une importante restauration du château.
Aujourd’hui entièrement transformé par son nouveau propriétaire en résidence de prestige vouée à la « culture et à l’événementiel ». Le vénérable manoir, hanté par la présence templière, aurait récemment accueilli Madona dans ses murs, à l’occasion de son récital niçois.